Fil d'Ariane
Les Cris dans la ville
Paris et Bologne
Du 2 juin au 29 novembre 2020
Cabinet d'art graphique
En préambule à une saison dédiée à la représentation
du travail, sont exposées au cabinet d’art graphique
une centaine d’estampes issues de la collection du
musée montrant les petits métiers de la rue, métiers
de service et de commerce peu qualifiés mais qui
paradoxalement constituent une réelle source
d’inspiration pour les graveurs du XVIe siècle jusqu’à
l’ère industrielle. Les suites de Cris regroupent
comme autant de caractères individuels les crieurs
qui animaient autrefois l’espace urbain, chacun défini
par une gestuelle, des accessoires, un vêtement, une
légende ou quelques vers accompagnant l’image. Parmi
les Cris les plus diffusés, la suite Arti per via publiée en
1660 est composée de quarante planches gravées par
Giuseppe Maria Mitelli d’après des dessins d’Annibale
Carracci : artisans et marchands ambulants de la ville
de Bologne, se succèdent, saisis en pleine action avec
les instruments qui permettent de les identifier. La veine
populaire, âpre et parfois à la limite de la caricature,
adoptée par les artistes bolonais fait place dans les Cris
de Paris gravés d’après les dessins d’Edme Bouchardon
à une vision plus empreinte d’humanité. Le comte
de Caylus est le graveur et l’instigateur de cette série,
la plus ambitieuse du genre, qui regroupe cinq suites
de douze estampes, publiées entre 1737 et 1746.
Conjuguant observation et bienveillance à l’égard du
petit peuple parisien de l’Ancien Régime, Bouchardon
se garde des conventions pour rechercher au contraire
le naturel des postures.
Tarif
Le musée est gratuit pour les moins de 26 ans et pour tous les 1er week-end du mois
Cris de Paris
1737 - 1746
Paris, gravure à l'eau forte du comte de Caylus d'après les dessins d'Edmé Bouchardon
Cris de Bologne
L'arti per via, 1660
Gravures à l'eau forte de Giuseppe Maria d’après des dessins d’Annibale
Carracci